Dominique nique nique

Vous souvenez-vous de cette chanson mondialement connue, sortie en 1962, Dominique (-nique-nique), chantée par Soeur Sourire? Cet ouvrage est sa biographie romancée, articulé autour de la métaphore d'un Saint Dominique «rock and roll'», aux cents visages et vengeur, qui poursuit l'héroïne afin de la précipiter dans le malheur. L'auteur ne trahit en rien le vécu de la religieuse, il dénonce la cupidité de ceux qui l'ont lâchement persécutée. Il aurait cependant été impossible de respecter scrupuleusement la chronologie de certains faits. Afin de protéger leur anonymat, les noms de certains protagonistes, ont été changés. La plupart des dialogues sont de la libre interprétation de l'auteur, même si certains sont mot pour mot, ceux de l'héroïne. Soeur Sourire et Annie furent particulièrement présentes au milieu des enfants des paroisses et ne cessèrent jamais de vivre leur idéal de religieuses Missionnaires Dominicaines laïcs. Méprisées, spoliées, manipulées, broyées, suicidées, Soeur Sourire et Annie, ont souffert tous les drames. Pieuse, naïve, généreuse, frondeuse, humaine au-delà de tout, Soeur Sourire était tout amour. S'est-elle sacrifiée en vain? La presse, les radios et les télévisions du monde entier se sont passionné pour la vie, les oeuvres et les «frasques», de cette religieuse très médiatique. Alors qu'elle est au couvent, Soeur Sourire compose Dominique qui devient un tube mondial. Tenue par son voeu de pauvreté le couvent en profite pour la dépouiller de tous ses droits. Suite à une crise d'identité, elle quitte les ordres et se met en ménage avec son amie Annie. Elle tente de refaire surface artistiquement, mais ses disques ne se vendent plus. Poursuivies par les paparazzis (à cause de leur relation lesbienne) et le fisc, elles trouvent encore l'énergie de s'occuper d'enfants autistes. Ruinées, désespérées, les deux amies finissent par se suicider, abandonnées de tous. Méritent-elles la sainteté? Il n'appartient pas à l'auteur de le dire, mais sans doute méritent-elles de ne pas tomber dans l'oubli. Cet ouvrage permettra peut-être de mettre en lumière l'action et le dévouement de ces grandes femmes...

Mathias Ollivier est né à Liège de père Belge et de mère Française. Son père est prisonnier en Allemagne durant la guerre et sa mère Résistante, décorée de l'armée secrète accompagne le Général Patton durant la bataille des Ardennes pour libérer les déportés des camps de concentration nazi. Il poursuit ses études à Liège et souhaite devenir archéologue, mais les difficultés familiales le contraignent à travailler dans la Restauration. Il se cultive en autodidacte et se passionne pour l'histoire des civilisations et des religions. Il quitte la Belgique à l'âge de dix-sept ans pour naviguer comme steward sur les cargos. En 1970, Amoureux de la France depuis toujours, il monte à Paris. Avant de devenir écrivain Mathias Ollivier se fit la plume comme auteur de chansons. Il en écrivit des centaines, dont plusieurs furent classées au hit-parade. Ses pérégrinations à travers le monde paysan, ouvrier, commerçant, puis à travers le show business, les médias... Ses voyages autour du monde, son intérêt pour l'archéologie, l'histoire des civilisations... Le constat de la souffrance d'un grand nombre de ses contemporains... Ont fait de lui un observateur attentif de la société, puis un écrivain. Mathias Ollivier est un des rares artistes à avoir eu le courage de refuser de se laisser formater par le « show biz », pour rester libre artistiquement. Iconoclaste, intemporel, poétique. Il reste un inclassable dans ce métier où il navigue à contre courant. Son parcours accidenté est essentiellement un combat contre la conformité à la norme.