Je est un autre - le désir ontologique de Stendhal à Proust
Autor: | Stamm, David |
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EAN: | 9783640117284 |
Auflage: | 002 |
Sprache: | Französisch |
Seitenzahl: | 40 |
Produktart: | Kartoniert / Broschiert |
Veröffentlichungsdatum: | 28.07.2008 |
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Seminar paper de l¿année 2006 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, note: "keine", Universität Zürich, langue: Français, résumé: Le héros romantique est authentique, il se laisse guider par la nature des choses, par sa nature. Ses sentiments éclosent de la profondeur de son être, il désir selon Soi. La tutelle des Anciens est rejetée, on se veut, au début du XIXe siècle, infiniment original. La spontanéité se fait dogme et détrône l¿imitation , nous dit René Girard, fini la rigidité du Classicisme et la pédanterie suffocante des Lumières. Le héros romantique ne se soucie que peu des Autres, il suit les impulsions de son âme sans faire attention aux idéaux prescrits par une société toujours vaniteuse. On retrouve, un siècle plus tard, ce culte de la subjectivité dans le mouvement symboliste. L¿¿uvre se dit créée à partir d¿un rien, entièrement surgie du Moi. Le romantisme comme le symbolisme prônent un individualisme que l¿on pourrait qualifier de pieux. Qüil aspire au bonheur du coeur ou à l¿accomplissement artistique, l¿homme doit se détourner du monde et ne plus écouter que lui-même. Tout cela n¿est qüune illusion, un mensonge, nous dit René Girard. L¿homme est d¿une manière ou d¿une autre toujours influencé par la création humaine, par les Autres. Les ¿uvres qui nient cette évidence sont inintéressantes, elles ne permettent aucun travail sur soi-même. Ces ¿uvres écrites, que Girard rassemble sous le terme de romantique, cachent, en incitant une identification avec un héros individualiste, original et indépendant des autres, la relation aliénante que tout lecteur souffre avec le monde réel. Les grandes ¿uvres seront donc celles qui dépassent la circonférence de l¿univers romantique, celles qui dévoilent aux lecteurs la dépendance de l¿autre, obligeant les hommes les uns envers les autres. Une fois le dépassement accompli, l¿¿uvre sera qualifié de romanesque. Il nous faut donc reconsidérer la terminologie littéraire sous ce nouvel angle. Un roman romantique du début du XIXe siècle doit, s¿il dévoile l¿illusion de l¿individualisme et du désir spontané, dès lors être classé dans la catégorie des ¿uvres romanesque. Avec cette nouvelle catégorisation Girard propose une réforme terminologique de l¿histoire littéraire. Que la critique ait passé outre la constatation d¿une différenciation entre le romantique et le romanesque n¿étonne pas Girard, il va jusqüà considérer une opposition entre la création artistique et les idées même du romancier.