L'apres midi d'un faune de MALLARME

Seminar paper de l'année 2003 dans le domaine Philologie française - Littérature, note: sehr gut, Université Sorbonne Nouvelle Paris III (Lettres Modernes), langue: français, résumé: Le Faune de Stéphane Mallarmé a une longue et intéressante genèse. Conçu au départ comme intermède héroïque (1865) et passant par un deuxième état qui est l'Improvisation d'un faune (1875), la version définitive du poème paraîtra en avril 1876 dans une édition de luxe illustrée par Manet sous le titre de L'après-midi d'un faune. Et c'est cette version, une églogue comme Mallarmé précise, qui est le plus difficile à comprendre. « Ce poème renferme une très haute et très belle idée, mais les vers sont terriblement difficiles à faire [...] », dit le poète lui-même à propos du poème. Lui, qui a mis au point également : « [C]e n'est point avec des idées que l'on fait des vers....C'est avec des mots. » Trois repères principaux déjà que l'auteur nous indique et qui nous aideront à trouver les traits importants de notre étude de l'expression langagière : Il nous faudra - entre outre bien évidemment - analyser le vocabulaire et les vers, voire le mètre. En plus, on essayera de trouver ce qui n'est pas tout de suite « visible » (sachant qu'un poème tient beaucoup de sa lecture à haute voix pour faire entendre la rime, le mètre et le rythme) dans le texte. Mallarmé, un des pionniers de l'art poétique du XXe siècle, a commencé à écrire le Faune après avoir travaillé sur l'Hérodiade à propos de laquelle il dit : « [C]ette ?uvre solitaire m'avait stérilisé ». Communs est l'emprunt des scènes, figures et motifs qui révèlent la tradition greco-latine. D'autant plus, le poète renforce son refus d'un « art pour tous » par son travail de « [p]eindre, non la chose, mais l'effet qu'elle produit ». C'est un écart qui s'ouvre : réalité et rêve, recours à la tradition poétique et en même temps la tentation de sa transformation tout en gardant l'unité d'un poème. Notre piste de lecture sera cet effet de division qui unie en même temps de différents niveaux langagière : « Mon crime, c'est d'avoir [...] divisé » tout en gardant l'unité classique d'un poème écrit en alexandrins. Nous allons d'abord analyser ce qui nous semble le plus évident, c'est-à-dire le repère temporel, le corpus graphique et la rime, pour étudier dans une deuxième partie le mètre et le rythme de l'extrait. La troisième partie sera consacrée à l'étude syntaxique et sémantique.

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