Note sur la suppression générale des partis politiques
Autor: | Simone Weil |
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EAN: | 9782322135486 |
eBook Format: | ePUB |
Sprache: | metaCatalog.groups.language.options.français |
Produktart: | eBook |
Veröffentlichungsdatum: | 06.02.2019 |
Untertitel: | Texte intégral augmenté d'une biographie de Simone Weil |
Kategorie: | |
Schlagworte: | Attente de Dieu La condition ouvrière Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression Simone Weil partis politiques sociologie politique |
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Simone Weil (1909-1943) est engagée dès 1927 dans le syndicalisme révolutionnaire. Elle participe activement aux mouvements ouvriers européens des années 1934-1935, soutient le Front populaire en France, milite contre la guerre d'Espagne, et entre en Résistance dès l'Occupation. A sa mort, en Grande-Bretagne, elle laisse une masse d'écrits considérable et quelques documents inédits dont sa Note sur la suppression générale des partis politiques. Dans ce court texte la philosophe et militante politique dénonce le cynisme du système partisan, à l'origine de la débâcle des démocraties européennes en 1939-40. Elle propose de supprimer les partis politiques pour les remplacer par des rassemblements d'idées basés sur une participation démocratique des citoyens. Un texte résolument visionnaire, très actuel et indispensable pour décrypter les enjeux contemporains de la représentation démocratique.
Née à Paris dans une famille d'origine juive, mais de parents agnostiques, Simone Weil est la soeur cadette du mathématicien André Weil (1906-1998). Enseignante en province, Simone Weil participe, durant l'entre-deux-guerres, aux combats sociaux et syndicaux. Bien que critique envers le marxisme, elle se situe de manière résolue au côté du monde ouvrier. En 1932, sa rencontre avec Boris Souvarine (1895-1984), militant communiste hostile à Staline, la conforte dans son opposition politique à la bourgeoisie ainsi qu'au stalinisme. Elle passe quelques semaines en Allemagne pour tenter de comprendre la montée de l'hitlérisme. A son retour, elle écrit plusieurs articles très lucides pour exprimer ce qu'il risque de survenir. Simone Weil rédige en 1934 son oeuvre majeure, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, qui ne sera publiée qu'en 1955 dans "Oppression et liberté". Elle y présente une vision pessimiste de l'avenir de la société, du progrès, de la Révolution, concluant par : "il semblerait que l'homme naisse esclave, et que la servitude soit sa condition propre". En 1934-1935, mettant entre parenthèses sa carrière d'enseignante, elle décide d'expérimenter la condition ouvrière en travaillant dans plusieurs usines. Pendant la guerre d'Espagne, en 1936, Simone Weil s'engage dans la camp des républicains et des anarchistes après le coup d'État du général Franco, mais blessée accidentellement, elle doit bientôt rentrer en France. Après avoir émigré aux Etats-Unis avec ses parents, elle rejoint la France Libre du général de Gaulle à Londres où elle travaille comme rédactrice. Intransigeante, elle ne s'entend pas avec les gaullistes et retourne en France en juillet 1943. Atteinte de tuberculose, elle doit bientôt retourner en Angleterre et meurt le mois suivant au sanatorium d'Ashford. Quelques oeuvres : - Réflexions sur la guerre (1933, revue La Critique sociale), - Carnet de bord (1933-1934), - Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle (1934, revue La Critique sociale), - Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934, revue "La révolution prolétarienne"), - La Condition ouvrière (1937), - Quelques réflexions sur les origines de l'hitlérisme (1939), - Note sur la suppression générale des partis politiques (1940) - La Pesanteur et la Grâce (1940-1942) - Cahiers (1940-1942), - Intuitions pré-chrétiennes (1941-1942), - L'Enracinement (1943).
Née à Paris dans une famille d'origine juive, mais de parents agnostiques, Simone Weil est la soeur cadette du mathématicien André Weil (1906-1998). Enseignante en province, Simone Weil participe, durant l'entre-deux-guerres, aux combats sociaux et syndicaux. Bien que critique envers le marxisme, elle se situe de manière résolue au côté du monde ouvrier. En 1932, sa rencontre avec Boris Souvarine (1895-1984), militant communiste hostile à Staline, la conforte dans son opposition politique à la bourgeoisie ainsi qu'au stalinisme. Elle passe quelques semaines en Allemagne pour tenter de comprendre la montée de l'hitlérisme. A son retour, elle écrit plusieurs articles très lucides pour exprimer ce qu'il risque de survenir. Simone Weil rédige en 1934 son oeuvre majeure, Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale, qui ne sera publiée qu'en 1955 dans "Oppression et liberté". Elle y présente une vision pessimiste de l'avenir de la société, du progrès, de la Révolution, concluant par : "il semblerait que l'homme naisse esclave, et que la servitude soit sa condition propre". En 1934-1935, mettant entre parenthèses sa carrière d'enseignante, elle décide d'expérimenter la condition ouvrière en travaillant dans plusieurs usines. Pendant la guerre d'Espagne, en 1936, Simone Weil s'engage dans la camp des républicains et des anarchistes après le coup d'État du général Franco, mais blessée accidentellement, elle doit bientôt rentrer en France. Après avoir émigré aux Etats-Unis avec ses parents, elle rejoint la France Libre du général de Gaulle à Londres où elle travaille comme rédactrice. Intransigeante, elle ne s'entend pas avec les gaullistes et retourne en France en juillet 1943. Atteinte de tuberculose, elle doit bientôt retourner en Angleterre et meurt le mois suivant au sanatorium d'Ashford. Quelques oeuvres : - Réflexions sur la guerre (1933, revue La Critique sociale), - Carnet de bord (1933-1934), - Un soulèvement prolétarien à Florence au XIVe siècle (1934, revue La Critique sociale), - Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934, revue "La révolution prolétarienne"), - La Condition ouvrière (1937), - Quelques réflexions sur les origines de l'hitlérisme (1939), - Note sur la suppression générale des partis politiques (1940) - La Pesanteur et la Grâce (1940-1942) - Cahiers (1940-1942), - Intuitions pré-chrétiennes (1941-1942), - L'Enracinement (1943).