Traité de la Confiance en la Miséricorde de Dieu

Traité de la Confiance en la Miséricorde de Dieu est une oeuvre écrite par Jean Joseph Languet de Cergy en 1718. La miséricorde est une forme de compassion pour le malheur d'autrui à laquelle s'ajoute la notion de générosité, de bonté gratuite. Elle fait partie des principaux devoirs du croyant, pour le judaïsme comme pour les autres religions monothéistes. Dans les religions abrahamiques, la miséricorde est une caractéristique de Dieu dont les hommes doivent s'inspirer. Ce livre a successivement appartenu au Révérend Père Rock-Marie Boussinet Ministre Général des Chartreux comme l'indique la dédicace écrite de sa main en tête du livre, puis au Révérend père Soulliard du couvent des Dominicains de Nancy comme l'indique son cachet porté sur la première page. Il date de 1825, le texte à été écrit en 1718 par l'archevêque de Sens, Monseigneur LANGUET, membre de l'académie française, comme il l'est dit plus loin dans la notice. Certains passages sont d'une beauté et d'une profondeur qui auraient fait l'enchantement de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Jean-Joseph Languet de Gergy, homme d'Église et théologien français, évêque de Soissons puis archevêque de Sens et anti-janséniste notoire, naquit en 1677 à Dijon, où son père était procureur général au parlement. Il était frère du vertueux Languet, curé de la paroisse de Saint-Sulpice, où son zèle pour la maison de Dieu et sa charité pour les pauvres ont laissé de précieux souvenirs. Compatriote de Bossuet, Languet qui avait embrassé l'état ecclésiastique, eut le bonheur d'obtenir son estime et sa bienveillance. C'est à sa sollicitation qu'il entra dans la maison de Navarre, où l'évêque de Meaux avait étudié dans sa jeunesse, et où, dès cet âge tendre, il avait laissé entrevoir ce qu'il serait un jour. C'est là que l'abbé Languet reçut le bonnet de Docteur ; il fut par la suite nommé supérieur de cette maison. Ce fut encore Bossuet qui l'introduisit à la cour. La place d'aumônier de madame la duchesse de Bourgogne était vacante, on la demandait avec instance : Bossuet de son côté fit connaître à Louis XIV l'abbé Languet comme digne de la remplir ; la place lui fut accordée ; et quand celui-ci vint faire au roi ses remerciements, le monarque lui déclara qu'il ne l'avait nommé que sur la demande et sur les bons témoignages de M. de Meaux. L'abbé Languet était alors grand vicaire d'Autun. Mais Louis XIV qui savait si bien apprécier le mérite des hommes dont il était entouré, ne tarda pas à l'appeler à l'évêché de Soissons. Ce fut une de ses dernières nominations.